Limmobilier bas carbone simposerait-il comme un nouveau standard ?

Pour s’en convaincre, il suffit de lire la presse : un mois après le SIBCA 2025, le mois d’octobre 2025 confirme l’entrée de l’immobilier français dans une phase de maturité bas carbone. Les stratégies d’investissement s’alignent sur la neutralité carbone et la réglementation RE2025.

Ainsi, d’après le Baromètre Business Immo 2025 (Business Immo), la quasi-totalité des grands investisseurs immobiliers ont intégré la trajectoire « Net Zero 2050 » à leur stratégie. Les critères carbone opérationnel et incorporé deviennent déterminants dans les arbitrages d’actifs.

De même, le Palmarès Association BBCA 2025 (remis lors du SIBCA à Paris) consacre cette tendance : des projets emblématiques (bureaux, logements, quartiers mixtes) démontrent que performance environnementale et valeur immobilière convergent désormais.

 

Une démarche partagée par les grands utilisateurs qui font le choix de s’installer dans des bâtiments labellisés BBCA

Batirama consacre un article au nouveau siège de Sanofi France à La Défense qui sera un bâtiment ultra-bas carbone (immeuble CB3). > Lire l’article La restructuration de l’immeuble CB3 vise le label BBCA Rénovation Excellence en phase conception. Une première à La Défense, ainsi que le souligne Les cahiers techniques du bâtiment. > Lire l’article. Un projet également commenté dans Les Echos > Lire l’article.

À Saint-Denis, l’ancien siège du journal l’Humanité vient d’être livré après une réhabilitation complète en MPGP menée par Eiffage Construction. Le projet a obtenu le label BBCA Rénovation et a reçu le Trophée de la Construction, organisé par Batiactu qui en présente le palmarès. > Lire l’article

 

Pour construire, les matériaux et procédés doivent bien sûr se transformer.

La presse professionnelle met en avant des initiatives industrielles autour du béton à faible empreinte carbone et du bois.

  • À Thionville, le programme « 937 Bastion Couronné » utilise un béton bas carbone Exegy/Vinci pour 80 % du gros œuvre : une réduction d’environ 60 % des émissions de CO2 par rapport à un chantier conventionnel > Lire l’article
  • À Le Creusot, la construction d’un pôle enfance en modules préfabriqués vise un « bilan carbone optimal » grâce à la préfabrication et à la réduction des transports (Construction Cayola, 27/10) > Lire l’article
  • Dans L’Usine Nouvelle on apprend que les industriels de la construction bois, dont Mathis, renforcent leurs outils industriels et développent de nouveaux produits : la construction en bois, les industriels du secteur développent de nouveaux produits et renforcent leurs capacités. > Voir le pdf

 

Et l’industrie se transforme aussi de l’intérieur.

  • À Saint-Gilles (Gard), Les Échos rapportent que Soprema, le spécialiste alsacien de l’étanchéité et de l’isolation, a inauguré sa nouvelle usine de production de panneaux isolants en polyuréthane. Le bâtiment, conçu par le cabinet montpelliérain d’architecture Ateliers A+, s’inscrit dans une démarche bas carbone > Lire l’article

 

Côté chantier et infrastructures : changement d’échelle également.

La décarbonation des chantiers devient une thématique à part entière. Toujours sur le site Construction Cayola, on apprend qu’un partenariat Colas – TotalEnergies (20/10) symbolise cette dynamique : utilisation de carburants HVO, électrification du matériel, production solaire temporaire sur site. Ce mouvement s’inscrit dans la stratégie nationale de réduction de 40 % des émissions du BTP d’ici 2030, en cohérence avec la RE2025. > Lire l’article

 

Les médias régionaux témoignent, eux, dune appropriation concrète du bas carbone par les collectivités.

Chaque territoire invente sa propre approche :

  • À Villeurbanne, la municipalité privilégie la surélévation et la réhabilitation à la démolition pour créer du logement sans carbone inutile, à lire dans Le Progrès. > Lire l’article
  • À Andrézieux-Bouthéon, Le Progrès encore note qu’Enedis valorise les gravats de ses chantiers, limitant l’extraction de ressources et les émissions logistiques. > Lire l’article 
  • Dans le Doubs, L’Est Républicain explique qu’à Blamont la mise en service d’une chaufferie biomasse alimente logements et bâtiments publics. Projet qui montre la complémentarité entre bâtiment bas carbone et énergie renouvelable. > Lire l’article

 

Pendant ce temps, la discussion sur le budget…

Dans Les Échos on apprend que le gouvernement a publié ce lundi sa stratégie pluriannuelle de financement de la transition écologique. Elle prévoit des efforts réduits de la part des acteurs publics, comme en témoigne déjà le projet de budget pour 2026. > Lire l’article

 

Accord européen sur les objectifs climatiques pour 2035 et 2040 et bientôt la COP30 au Brésil…

Bonne nouvelle pour le climat, nous dit Sud Ouest : l’Union européenne a réussi à trouver un accord sur ses objectifs climatiques pour 2035 et 2040, au prix toutefois de plusieurs concessions destinées à rallier des États réticents, notamment l’Italie. Les Vingt-Sept ont néanmoins évité la catastrophe diplomatique qu’ils redoutaient. > Lire l’article 

Une satisfaction partagée et commentée par Pascal Canfin, député européen et coordinateur Renew Europe de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire sur LinkedIn. Le député annonce une « Bonne nouvelle pour le climat : le Conseil adopte enfin son objectif climat 2040 ». Le Conseil environnement a adopté la cible climat européenne pour 2040 : l’Europe devra diminuer ses émissions de 90% en 2040 par rapport à 1990 ; désormais chacune des décennies jusqu’à 2050 est bornée pour atteindre la neutralité climatique : -55 % en 2030, – 90 % en 2040 et la neutralité carbone en 2050. > Lire le post

Moins optimiste, Le Monde titre : « Les pays de l’UE trouvent un accord à l’arraché sur leurs objectifs climatiques, au prix de nombreuses concessions ».
Les Vingt-Sept maintiennent leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90 % en 2040 par rapport à 1990, mais ils l’assortissent de marges de manœuvre supplémentaires pour les États. > Lire l’article

La COP30 au Brésil, nous explique aussi France Info, ce n’est pas si facile que ça de se réunir aux portes de l’Amazonie : pénurie de logements, manque d’infrastructures… Pourquoi est-ce si compliqué de se retrouver à Belém ? > Écouter l’émission